TIPE: Voyage au troisième étage
J’étais censée faire un
article commun sur les TIPE (commun aux Taupins et aux Agros). Un jeu d'enfants, des témoignages de khûbes et c'était fini. Finalement, je me rends compte que les TIPE de
BCPST, ça ne ressemble en rien à ce que je connaissais. Alors, j’ai contacté Hayat
Mbouzid et Léa Michel pour qu’elles me parlent un peu de leurs expériences, ce
que qu’elles ont vécus. Je monte au 3e étage du bâtiment S, étage hanté uniquement pas les SIIstes et les Agros (autant dire que je n'y suis pas allée depuis longtemps). Première découverte : une salle entièrement réservée pour les TIPE agros. Un vrai cabinet de
curiosité. On y trouve des salades, des fourmis, des vieux béchers, un vieux PC, des algues un peu flippantes... Incroyable! C'était une bonne entrée en matière.
J’étais censée leur poser des questions, orienter un peu. Et
puis, j’ai fini par les écouter.
Léa : On commence à travailler le TIPE dès la
Sup. On choisit des sujets basiques mais qui permettent de découvrir le fonctionnement
global. On ne connaît le thème qu’avant les vacances d’été (Optimalité :
choix, contraintes, hasard pour la session 2017). On travaille vraiment pour
comprendre la méthode plutôt que pour l’utiliser l’année d’après. Si on est
libre dans les sujets abordés, il faut quand même que ce que tu fais ait un
intérêt biologique. Géologique à la rigueur.
Hayat : Finalement, ce n’est pas évident de faire un
TIPE faisable. On avait pensé à travailler sur des bacilles utilisés pour
dépolluer les océans. Sur le principe, on était vraiment prête à le faire. Mais
seule deux types sont autorisés. Du cop, on recommence tout !
Léa : Et quand on a trouvé le sujet parfait, encore
faut-il que ça marche ! L’année dernière, on a travaillé sur la biodiversité
des terrils. On voulait faire pousser des plantes un peu particulières. Ca n’a
pas marché. En fait, si tu ne fais pas pousser des laitues, des radis ou
carottes, ça devient vite très compliqué.
Léa : L’objectif d’un TIPE, c’est quand même de répondre
à une problématique grâce à une expérience. Tu fais ton expérience, tu émets
une hypothèse, que tu valides avec une expérience, etc. Donc, quand ça pousse
pas, ton TIPE a tout de suite moins de sens.
Hayat : On a un rapport écrit de 20 000 mots à
rendre ; Et ca parait pas, mais 20 000 mots, c’est super court. Pour
tout rentrer dans 10 pages, c’est toujours la galère. Certains avaient trouvé
la technique. Une fois le nombre de mots dépassés, ils faisaient des captures d’écran
de certains passages pour les faire passer dans les images.
Léa : J’avoue, ils avaient exagéré. Avec beaucoup
beaucoup de coupures, on était descendu à 22 000 mots. Ca passe.
Hayat : Le TIPE compte pour quasiment toutes les
écoles. Mais on passe un oral par banque. L’esprit est plutôt sympathique. J’étais
pas trop tendue. C’est une petite pause au milieu des autres épreuves. Le jury
est composé de deux profs de prépa. Un qui a lu notre rapport écrit, l’autre
qui le découvre. Et on a 10 min pour résumer notre travail de l’année.
Léa : Il faut que ce soit suffisamment proche du rapport
écrit pour que les deux examinateurs aient à peu près la même connaissance de
notre sujet. Et suffisamment nouveau pour qu’un des deux ne s’ennuie pas.
Hayat : On se focalise sur les expériences : démarche,
interprétation… Bref notre petit côté scientifique quoi !
Léa : Le support est libre. En général, on ramène notre
PC portable et on montre un diapo directement au jury. C’est sur, c’est pas
forcément ce qu’il y a de plus pratique. Ca fait pas très professionnel non
plus.
Hayat : Le plus dur, c’est de vulgariser notre TIPE. On
a peu de temps pour transmettre un maximum d’informations compréhensibles à un
jury absolument pas spécialisé.
Léa : La partie réponse aux questions est un peu
folklorique. Ils m’ont affirmé qu’un des points qu’ils avaient relevé était
central dans mon analyse. Ah bon? Bah j’étais pas au courant…
Batman
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