Les oisillons quittent le nid
Le
retournement de khâlot, étape cruciale de la vie faidherbarde, a eu
lieu mercredi dernier sous l'oeil vigilant de la police. Un esprit de
franche camaraderie prédominait pourtant devant le jardin des
plantes, alors que les étudiants de première année obtenaient
enfin le droit de porter leur couvre-chef dans le bon sens. Pour accéder à ce
statut suprême, une seule condition : la récitation du serment
propre à chaque section, avec des contraintes originales données par le
parrain ou la marraine. Au programme, chamallows, pompes, accents divers et variés, ... Mais un témoignage sera sûrement plus
éclairant qu'un long discours :
Théo
Chevalier, HX3 223, MST
"J'ai
adoré me faire retourner par mon parrain. Je dois avouer que cela
fait fort longtemps que je pratique cette technique, mais c'est la
première fois que ce fut aussi plaisant. Plus sérieusement, le
retournement ça représente principalement la fin du bizutage, et
ayant participé à tous les événements jusqu'ici, c'était un peu
comme une récompense. C'est aussi une tradition de Faidherbe qui
continuer de se perpétuer, parce que c'est pas partout qu'on a
le plaisir de pouvoir profiter d'une aussi bonne ambiance, présente
notamment grâce à ces traditions. J'ai eu le droit d'abord à la
traditionnelle chaîne sous laquelle les kharrés devaient passer,
pendant que mon cher parrain et nos autres kharrés nous donnaient
des bonbons avec de la sauce piquante, des piments ou encore des
bonbons à aller chercher avec la bouche dans un pot de farine.
Ensuite, étant attaché à notre tanphi national a l'aide d'un
scotch "fragile", on a dû marcher en canard en criant "je
suis un canard lunaire, et je tire mon énergie de l'espace".
Par la suite, j'ai retrouvé mon parrain qui m'a fait réciter mon
serment (connu sur le bout des doigts) sur la musique d'"hakuna
matata" en faisant des abdos, puis faire des pompes en comptant
en chiffres romains (bâtons, V, croix...), des squats avec notre
miss sur le dos, et enfin réciter une dernière fois mon serment en
faisant le poirier. Pour finir, j'ai eu droit à un bizutage spécial
MST, mais cette partie restera secrète. Pour finir, c'était un
chouette moment, comme tout rassemblement faidherbard (malgré la
présence cette fois-ci de la police)".
Désormais,
les bizuths n'en sont donc plus tout-à-fait et s'apprêtent à
reprendre le lourd flambeau pendant que leurs aînés planchent avec
acharnement à l'approche des concours.
Muller
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