FAUT-IL MANGER LES ANIMAUX ?
Au lendemain de la journée internationale pour le droit des animaux, l’équipe du faidherbard enchainé a décidé de vous présenter un livre qui cherche à savoir comment les sociétés modernes traitent nos amis les bêtes. Le titre du livre « Faut-il manger les animaux? choisi par Jonhatan Safran Foer (considéré comme l’un des auteurs les plus prometteur de son époque) suffit à résumer tout l’enjeu de l’entreprise littéraire qu’entreprend cet ancien étudiant en philosophie.
L’auteur cherche ainsi à résoudre une question que nous nous sommes plus ou moins consciemment tous posés au moins une fois un jour dans notre vie. Avec comme fil conducteur la question de l’éthique, l’auteur cherche à savoir jusqu’où les hommes sont prêts à aller dans la souffrance animale au nom d’un bénéfice toujours plus grand et d’une productivité sans cesse plus accrue qui amène l’homme à dépasser les limites de l’humanité-même. Ainsi, Safran Foer souhaite résoudre dans une démarche scientifique une question si complexe à travers des expéditions dans le monde des abattoirs durant lesquels il découvrira des abominations à la limite de ce que l’homme puisse lui-meme s’imaginer. La success story de ce livre s’explique notamment par l’écriture de l’auteur, mêlant humour et réflexion éthique, ainsi que par une objectivité et une sincérité des plus admirables de la part d’un homme qui ne cherche qu’à obtenir la vérité sur un sujet subissant les plus grandes controverses. En effet, ce livre ne s’adresse pas uniquement aux personnes ayant déjà une certaine conscience des atrocités cachées par le secret des géants industriels mais également à ceux curieux de découvrir l’origine du poulet doré au four trônant traditionnellement la table familial du dimanche.
Avis personnel: ce livre est remarquable dans la mesure où chaque page nous ouvre les yeux sur la provenance de ce que nous mangeons dans notre assiette en montrant comme le fait de manger de la viande au XXIè siècle dans un monde où les contraintes de productions demandent un recours accru aux antibiotiques et aux techniques mécanisées les plus incongrues n’a plus rien d’évident comparativement à il y a 300 ans de cela. L’auteur a réussi le pari de ne parler que de faits scientifiquement prouvés (source citées sur une bonne dizaine de pages) et de garder une objectivité qui permet aux plus gros amoureux de la viande de ne pas se sentir ennuyé par le discours bien trop offensifs des défendeurs de la cause animale dont les clichés raisonnent au simple mot « végétarien ».
Constance Maillard
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