"Une merveilleuse histoire du temps"
Le titre évocateur de ce
film suscite déjà l’attention et parle de lui-même. L’histoire, d’autant plus. Le
début de la vie de Stephen Hawking, physicien et cosmologiste de renom, est
dépeinte dans ce drame magnifique réalisé par James Marsh en 2014. Son
interprète, un Eddie Redmayne magistral, a reçu l’oscar et le golden globe du
meilleur acteur pour son incroyable performance.
D’un étudiant un peu
bizarre, ambitieux et maladroit, à un génie prisonnier de son corps, on assiste
à la lente dégénérescence physique du scientifique et l’impact que cela a sur
sa famille. Car la maladie ne l’a pas empêché d’avoir trois enfants avec son
épouse Jane, interprétée par Felicity Jones. « C’est mécanique » dit-il
avec humour à son ami Brian. Néanmoins, l’enfance de ses enfants est alors loin
d’être normale, et la vie que Jane désirait avoir est un rêve lointain. Son
quotidien se résume désormais à s’occuper à la fois de ses enfants et de son
mari, qui n’est plus capable ni de se nourrir, ni de se déplacer. Mais la joie
n’est néanmoins pas absente de leur vie, bien au contraire. Stephen Hawking
garde toute son ironie, toute son autodérision et toute sa joie de vivre,
donnant des scènes drôles à en oublier le combat quotidien de ce scientifique.
Deux ans. Voilà le temps
que les médecins avaient estimé alors que l’étudiant n’était que dans sa
vingtaine. Il aura 75 ans dans un mois. Ce film narre l’incroyable allongement
de deux ans en toute une vie. Le temps est la clé. La clé de la vie de Hawking
qui se bat contre lui. La clé de l’univers, que Hawking cherche à résumer en
une équation. Le temps est l’enjeu de toute son existence, et par conséquent du
film. Un agréable balancement entre sa vie de famille et la science, même si
celle-ci est à mon goût trop peu présente.
Véritable ascenseur
émotionnel, on ne ressort pas indemne de la séance. « Tant qu’il y a de la
vie, il y a de l’espoir » affirme-t-il à travers son ordinateur. Une merveilleuse histoire du temps nous
rappelle qu’importe les obstacles de la vie, il y a toujours moyen d’avancer,
il y a toujours quelque chose que nous puissions faire.
Gaëlle Sheehan
Un très bon film à diffuser en cours d'anglais avant Noël, Mister Devin appréciera, les anciens psi* s'en souviendront..
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