L'été

 C’était l’été sur la côte, il faisait beau et chaud. Des dizaines de corps se prélassaient sur le sable brûlant tandis que d’autres jouaient dans les vagues. C’était le début des vacances, le début d’une aventure qui allait durer une semaine, peut-être même deux mois. Assis à la terrasse d’un café, notre protagoniste observait les gens passer, se disant pour lui-même que des amitiés allaient naître sur cette plage pour disparaître sur le quai de la gare. Le soleil et l’oisiveté sont les meilleurs amis des rencontres. Un groupe d’amis allait se former, pour deux semaines, et quand les vacances seront finies, il ne leur restera que des souvenirs ensoleillés de leurs journées passées sur le sable et de leurs soirées arrosées. Plus loin, deux jeunes gens s’embrassaient, leur idylle n’ira surement pas plus loin que la plage, et en rentrant chez eux ils penseront à l’autre, le regrettant trois semaines, l’oubliant la quatrième. A la rentrée, toutes ces personnes retrouveront leur environnement familier, reprendront leurs vieilles habitudes. L’année d’après ils chercheront à reproduire leur été passé. L’année qui venait de s’écouler leur paraissait morne, fade, sans saveur, l’été apparaît alors comme une porte de sortie à ce quotidien fané. Les vacances suivantes deviennent une copie, toujours plus belle, de ces deux mois de chaleur.

L’année est rythmée par ces douces journées passées à la terrasse d’un café. 

Noémie Abtan