Billets Infinis #2
On se bat avec prestance ici :
Bonjour Faidherbe, certains ont planché, d'autres planchent et bientôt tout le monde aura affronté l'hideuse Hydre nommée concours. Cette monstruosité qui ne se vainc jamais et qui toujours surgit. C'est une expérience bien curieuse, qui font se mêler tension inouïe et oisiveté implacable pendant une joute qui se finit rarement par un sourire et des fleurs. Il faut t'armer avec tout ce que tu peux et c'est ce que je propose aujourd'hui. Au programme : un fameux R-OH HX3 222 aux Ponts (Joseph Compernolle), une miss HEC 223 au coeur tendre (Zoé Billard) et un BCPST 65 à l'ISA Lille (Victor Laroye).
R-OH et intégration pas si antonymes que cela :
Salut Faidherbe ! Juste quelques mots pour les dernières semaines qu’il te reste : sache que tu as fait le plus gros, ça doit faire un an et demi que tu t’y prépares (deux ans et demi pour d’autres), mais il te reste encore un point décisif : les dernières semaines avant la bataille. Quand je parle de bataille, je parle bien évidemment de la tienne, je tiens à le préciser, car c’est avec un esprit guerrier que tu dois affronter les concours, hors de question de perdre les pédales au dernier moment, et plutôt qu’attendre timidement les concours, courre dedans les bras ouvert, montre à tous ces parisiens que tu n’as pas peur, car sache qu’à ton niveau, c’est le mental qui fait la différence. Aie confiance en toi, c’est le meilleur conseil que je peux te donner : le plus gros est passé, maintenant il s’agit uniquement de te perfectionner, fais une rétrospective de ton année, et insiste là où ça fait mal, fais toi violence s’il le faut, mais avance. On arrête les sorties du jeudi soir, on arrête les soirées Netflix, et on règle le réveil sur 8h30 le dimanche : plus de place à la paresse, et on ne remet plus de travail au lendemain, maintenant on consolide ses connaissances et on s’entraîne à les utiliser. Impose toi un rythme vie sain et régulier : si t’es en Taupe par exemple, cours le matin, et sujet l’aprèm les jours où tu n’as pas cours, ou alors prends n’importe quelle emploi du temps, du moment que ça t’aide à progresser, c’est comme ça que j’ai fait les deux fois que j’ai passé des concours, car moi aussi je suis passé par là avant toi. Pour me présenter, moi c’est Joseph, ROH HX3 222, impossible de commencer une scolarité plus mal que je ne l’ai fait, et pourtant j’ai survécu aux concours, j’ai réussi à m’en tirer, alors si moi j’en ai été capable, toi tu n’auras aucun problèmes.
Mes trois années de prépa m’ont donné quelques leçons que je vais m’empresser de te partager : tout d’abord, il est hyper important de garder un mode de vie sain, par là j’entends à la fois qu’il ne faut pas céder à la tentation de tes potes qui te traquenardent à te demander de boire un verre, et à la fois qu’il ne faut pas céder du sommeil à la masse de travail qu’il te reste : quand t’es fatigué, tu dors, c’est tout. N’essaie jamais de résister trop tard, sinon le lendemain tu seras claqué et ça sera encore pire. Si je devais résumer tes chances de réussite aux concours en trois mots je dirai :
SOMMEIL, ORGANISATION, REGULARITE
Le Sommeil, pour les raisons données plus haut, l’organisation, car elle te fera gagner un temps inestimable, et la régularité car c’est bien elle qui va t’aider à remplir ta mémoire de toute les infos nécessaires : en revoyant tes cours à des temps réguliers.
Tu n’es pas organisé ? Ça ne fait, rien, il n’est jamais trop tard pour t’y mettre, ça ne pourra que t’apporter un plus : te faire ton planning à l’avance, ranger tes cours de manière logique si ce n’est pas déjà fait…
Tu n’es pas régulier dans ton travail ? Profite des dernières semaines qu’il te reste pour revoir tes cours un par un depuis le début de ta sup : le soir après les cours ou pendant le weekend, fais toi un tableau récapitulant ce que tu sais faire, et ce qui est à retravailler, mais revoie tout : tout le programme de sup et de spé est susceptible de tomber aux concours, ce serait trop dommage d’avoir fait l’impasse là-dessus (je pense notamment aux systèmes à forces centrales conservatives l’an dernier, et à la thermodynamique en 2017 en filière PC qui en ont fait tomber plus d’un…). En tout cas, ne te laisse pas avoir par un vieux chapitre de sup que tu aurais fait passer à la trappe.
Ez Money :
Je suis Zoé, infinie HEC60 ( <3 ), maintenant à KEDGE Bordeaux. En arrivant en prépa je me disais que j’allais vivre les pires années de ma vie mais que c’était pour le mieux. Clairement aujourd’hui c’est totalement l’inverse. Mes deux années à Faidherbe ont été les meilleures de ma vie jusqu’à présent. Ok, c’était dur. Ok, j’en ai chié. Mais j’ai jamais autant appris sur le monde et sur moi-même que pendant mon temps passé ici. J’ai rencontré des personnes géniales (l’auteur de cet article par exemple (prend pas la grosse tête non plus)), vécu des moments supers #zinzins, et découvert beaucoup de choses. Certains pensent qu’on n’a plus de vie en prépa mais je pense que c’est juste une façon différente de la vivre.
Concernant les concours, la pire période n’était pas pour moi celle des épreuves mais plutôt celle des révisions. C’est le moment où t’en peux plus et où tu te dis chaque jour « j’aurais jamais le temps de tout revoir », « je ne sais plus rien » etc. Là ça se joue vraiment au mental. Après une fois que t’y es, il faut juste rester focus, donner le meilleur de soi, et essayer de bien dormir. Je pense que j’étais plus stressée tout au long de l’année qu’au moment des épreuves (sauf pendant les maths parce bon ça reste des maths quoi).
Après la période post concours c’est assez weird, c’est retour à une vie normale. Et puis après t’as du temps, voire même trop de temps. Mais c’est cool, ça te laisse l’opportunité de faire de nouvelles choses comme DORMIR. C’est le moment où tu te concentres sur ton projet professionnel et tes expériences plutôt que sur les concours, et ça fait du bien.
Par contre s’il y a bien quelque chose à Faidherbe qui me manquera à vie c’est la cantine. (oui ça se finit comme ça)
Conseils Agricoles :
Présentation de toi en quelques mots et ce que tu retiens de ton parcours à Faidherbe :
Je m’appelle Victor, j’ai 20 ans et je suis actuellement en 3ème année à l’ISA (Institut Supérieur d’Agriculture) à Lille, en voie de spécialisation en finance agricole. Je suis un ancien Agro, après avoir fait 2 ans en BCPST. Vous me direz que ce que je fais actuellement n’a pas grand-chose à voir avec la prépa et ce que je voulais devenir en entrant en septembre 2016 en prépa ? Mais c’est justement un point positif de la prépa : vous devenez polyvalent et on vous veut comme un atout majeur. Les concours approchant à grand pas, je vais tenter de vous donner du courage pour surmonter ces épreuves (pour les kharrés et khûbes) et ces une ou deux années de prépa qui vous attendent (pour les futurs bizuths et bizuths actuels).
Ce que je retiens de mon parcours à Faidherbe, je m’en sers inconsciemment au quotidien. Au-delà des cours, certains étaient intéressants et d’autres beaucoup moins, c’est avant tout la méthode de travail. Tout préparationnaire se dit un jour « mais à quoi ça sert tout ça, ça ne me servira à rien plus tard ». Je te l’accorde, en terme de connaissances et contenu de cours, ça ne te servira à rien de savoir diagonaliser une matrice. Mais l’objectif de la prépa, ce n’est pas que tu sois capable de faire ça. La prépa apporte énormément en terme de capacité de travail, de méthodes d’organisation, de résistance à la charge de travail et au stress, et elle m’a surtout aidé à approfondir, à toujours faire plus, à me remettre en question et à donner le meilleur de moi-même. C’est à long terme et surtout en travaillant avec des collègues qui n’ont pas fait prépa qu’on voit ce que la prépa nous a apporté. Je n’en fais pas une généralité mais pour moi, c’est comme ça que je le vois. Je ne regrette à aucun moment d’avoir fait prépa, alors qu’aujourd’hui je suis dans une école dans laquelle j’aurai pu rentrer après une Terminale Scientifique.
Explication de ton parcours et de comment tu as vécu tes concours :
Je me souviens de l’apéro au JDP, la veille de la rentrée en 2016, « à l’époque » (c’est papi Victor qui parle), que j’avais dis que je voulais Véto et que quoiqu’il arrive je khûberai s’il faut. Ça ne s’est pas totalement passé comme prévu ah ah. Déjà, c’était la première fois que je n’avais pas peur d’aller dans un endroit sans connaître personne, car au final, personne ne se connaissait. En première année je galerais pas mal en mathématiques. Mais heureusement, alors qu’on entend au lycée qu’en prépa on donne des mauvais cours et on écrase les autres pour gagner des places au concours, j’ai trouvé tout l’inverse à Faidherbe : j’ai trouvé de l’entraide. On a plus ou moins d’affinités avec tout le monde, mais quand on avait besoin d’un coup de pouce, que ce soit pour le travail ou pour le mental, on savait vers qui aller et sur qui compter.
Je m’étais fait un super pote qui est parti en cours d’année. Ça a été assez dur pour être tout à fait honnête. Il a décidé d’abandonner et c'est à ce moment là que je me suis dis que je n’abandonnerai pas. La prépa c’est dur, on ne va pas se mentir, c’est une charge de travail impensable mais ça forge tellement, ça apporte une force mentale incroyable qui est ancrée à jamais en vous.
Pour ce qui est de la révision des concours, j’avais récupéré auprès d’un infini son programme de révision et je m’étais super bien organisé. Il faut savoir que c’est impossible de tout revoir dans les moindres détails et de tout connaître parfaitement. J’avais révisé du mieux que je pouvais et c’est une des fiertés que j’ai et qui n’a pas de prix : j’ai donné mon maximum et je n’ai donc aucun regret. Certes, ce sont 3 semaines pendant lesquelles on vit prépa, on mange prépa, on dort prépa mais la libération est tellement immense à la sortie de la salle d’examens, que c’est 3 semaines de révisions intensives (8h – 13h puis 14h – 22h30) en valent la peine. Aujourd’hui, je suis fier d’avoir survécu à l’enfer ah ah. Retenez que quand vous avez survécu à la prépa, vous êtes capable de survivre à n’importe quelle épreuve.
Un partage de ton bonheur d’infini :
Le bonheur en tant qu’infini, c’est de voir enfin le soleil après 2 ans de vie en ermite. Attention lors de la première sortie n’oubliez pas vos lunettes de soleil car ça pique un peu les yeux. Je rigole bien évident !!! Le bonheur c’est de découvrir la vie étudiante dont tout le monde parle, c’est de ne plus être stressé au quotidien et de savoir désormais résister aisément face au stress. Voilà ce que la prépa m’a en partie apporté. Avant, un examen m’aurait complétement stressé. Aujourd’hui j’y vais beaucoup plus serein avec le désir de vouloir donner le meilleur de moi-même et surtout que je ne sois pas déçu de moi, et pour cela je donne le maximum. Vraiment, le jour où j’ai su que la prépa était terminée, définitivement, pour moi, j’ai eu l’impression de lâcher le fardeau deux fois plus lourd que moi que je portais sur mon dos depuis 2 ans. Vous connaissez cette sensation de libération quand on porte quelque chose de lourd pendant longtemps et qu’enfin on le pose par terre alors que nos muscles sont à bout : et bah ça été la même chose pour moi. Ces sentiments de liberté et de fierté ont participé à mon bonheur quand j’ai franchi la grille de Faidherbe. Et aujourd’hui, le bonheur c’est d’avoir le choix entre sortir boire un verre ou réviser, d’être libre, de faire ce dont tu as envie, de pouvoir enfin avoir et réaliser des projets personnels, d’avoir du temps pour soi. Ce bonheur est d’autant plus grand lorsqu’on a vécu la prépa, je vous l’assure. Sache que toi, oui toi qui a eu le courage de lire jusqu’ici (alors déjà t’auras ton concours car tu as lu mais attend lis jusqu’au bout ce roman), tu connaitras forcément ce bonheur. Et ton bonheur sera d’autant plus important car tu auras ton concours.
Une petite conclusion de vieux :
Je veux, avant de terminer cet interview, vous souhaiter à tous, MP, PC, HK, ECS et AGRO bien sûr, un bon courage pour ces semaines de révisions et de concours. Si vous êtes encore ici, à ce stade précis de la prépa, si proche du but, c’est que vous en êtes capable et que le concours est atteignable, vous avez la force mentale pour y parvenir. Je vous mentirai si je vous disais que je savais que vous décrocherez le concours que vous souhaitez. Et c’est ça le plus important : viser le concours qui vous intéresse le plus, donnez vous à fond, donner le meilleur de vous-même et n’ayez jamais de regret. Focalisez-vous sur vos envies, vos ambitions, et ce n’est pas parce que le voisin ne fait aucune pause dans ces révisions, qu’il travaille jusqu’au lever du soleil qu’il réussira mieux ou qu’il faut vous mettre la pression. Et ce n’est pas parce que vous n’avez pas décroché le concours voulu, que vous ne serez pas plus tard d’excellents ingénieurs, de brillants artistes, de futurs mathématiciens, chercheurs, astrophysiciens, pilotes, écrivains, commerciaux et j’en pense, qui révolutionneront le monde d’aujourd’hui et construirons celui de demain. Et parmi vous, il y a de futurs et excellents vétérinaires, matheux, chimistes, littéraires et gestionnaires d’argent. Vous êtes tous brillants, sachez-le et je vous souhaite le meilleur pour chacun d’entre vous. Faites de votre mieux et n’ayez aucun regret. Et surtout : COUCHEZ-VOUS TÔT ! (Car un concours fatigué est un concours raté).
Bon courage à tous, la vie est encore loin devant nous, nous avons encore pleins de choses à vivre et pourtant, vous avez déjà fait le plus dur.
Et une blague : (que je dédicace à tous mes collègues petits)
Comment fait un nain pour se torcher le c** ? Il court dans l’herbe.
YOU ARE THE BEST NO MATTER WHAT HAPPENS
P.S : N’hésitez-pas à me contacter par Facebook (Victor Laroye) si vous êtes dans un bad mood et que vous avez besoin d’un coup de boost. Je serai là pour vous motiver. Et aussi si jamais vous êtes intéressé par l’ISA.
Courage à tous !
Bonjour Faidherbe, certains ont planché, d'autres planchent et bientôt tout le monde aura affronté l'hideuse Hydre nommée concours. Cette monstruosité qui ne se vainc jamais et qui toujours surgit. C'est une expérience bien curieuse, qui font se mêler tension inouïe et oisiveté implacable pendant une joute qui se finit rarement par un sourire et des fleurs. Il faut t'armer avec tout ce que tu peux et c'est ce que je propose aujourd'hui. Au programme : un fameux R-OH HX3 222 aux Ponts (Joseph Compernolle), une miss HEC 223 au coeur tendre (Zoé Billard) et un BCPST 65 à l'ISA Lille (Victor Laroye).
R-OH et intégration pas si antonymes que cela :
Salut Faidherbe ! Juste quelques mots pour les dernières semaines qu’il te reste : sache que tu as fait le plus gros, ça doit faire un an et demi que tu t’y prépares (deux ans et demi pour d’autres), mais il te reste encore un point décisif : les dernières semaines avant la bataille. Quand je parle de bataille, je parle bien évidemment de la tienne, je tiens à le préciser, car c’est avec un esprit guerrier que tu dois affronter les concours, hors de question de perdre les pédales au dernier moment, et plutôt qu’attendre timidement les concours, courre dedans les bras ouvert, montre à tous ces parisiens que tu n’as pas peur, car sache qu’à ton niveau, c’est le mental qui fait la différence. Aie confiance en toi, c’est le meilleur conseil que je peux te donner : le plus gros est passé, maintenant il s’agit uniquement de te perfectionner, fais une rétrospective de ton année, et insiste là où ça fait mal, fais toi violence s’il le faut, mais avance. On arrête les sorties du jeudi soir, on arrête les soirées Netflix, et on règle le réveil sur 8h30 le dimanche : plus de place à la paresse, et on ne remet plus de travail au lendemain, maintenant on consolide ses connaissances et on s’entraîne à les utiliser. Impose toi un rythme vie sain et régulier : si t’es en Taupe par exemple, cours le matin, et sujet l’aprèm les jours où tu n’as pas cours, ou alors prends n’importe quelle emploi du temps, du moment que ça t’aide à progresser, c’est comme ça que j’ai fait les deux fois que j’ai passé des concours, car moi aussi je suis passé par là avant toi. Pour me présenter, moi c’est Joseph, ROH HX3 222, impossible de commencer une scolarité plus mal que je ne l’ai fait, et pourtant j’ai survécu aux concours, j’ai réussi à m’en tirer, alors si moi j’en ai été capable, toi tu n’auras aucun problèmes.
Mes trois années de prépa m’ont donné quelques leçons que je vais m’empresser de te partager : tout d’abord, il est hyper important de garder un mode de vie sain, par là j’entends à la fois qu’il ne faut pas céder à la tentation de tes potes qui te traquenardent à te demander de boire un verre, et à la fois qu’il ne faut pas céder du sommeil à la masse de travail qu’il te reste : quand t’es fatigué, tu dors, c’est tout. N’essaie jamais de résister trop tard, sinon le lendemain tu seras claqué et ça sera encore pire. Si je devais résumer tes chances de réussite aux concours en trois mots je dirai :
SOMMEIL, ORGANISATION, REGULARITE
Le Sommeil, pour les raisons données plus haut, l’organisation, car elle te fera gagner un temps inestimable, et la régularité car c’est bien elle qui va t’aider à remplir ta mémoire de toute les infos nécessaires : en revoyant tes cours à des temps réguliers.
Tu n’es pas organisé ? Ça ne fait, rien, il n’est jamais trop tard pour t’y mettre, ça ne pourra que t’apporter un plus : te faire ton planning à l’avance, ranger tes cours de manière logique si ce n’est pas déjà fait…
Tu n’es pas régulier dans ton travail ? Profite des dernières semaines qu’il te reste pour revoir tes cours un par un depuis le début de ta sup : le soir après les cours ou pendant le weekend, fais toi un tableau récapitulant ce que tu sais faire, et ce qui est à retravailler, mais revoie tout : tout le programme de sup et de spé est susceptible de tomber aux concours, ce serait trop dommage d’avoir fait l’impasse là-dessus (je pense notamment aux systèmes à forces centrales conservatives l’an dernier, et à la thermodynamique en 2017 en filière PC qui en ont fait tomber plus d’un…). En tout cas, ne te laisse pas avoir par un vieux chapitre de sup que tu aurais fait passer à la trappe.
Ez Money :
Je suis Zoé, infinie HEC60 ( <3 ), maintenant à KEDGE Bordeaux. En arrivant en prépa je me disais que j’allais vivre les pires années de ma vie mais que c’était pour le mieux. Clairement aujourd’hui c’est totalement l’inverse. Mes deux années à Faidherbe ont été les meilleures de ma vie jusqu’à présent. Ok, c’était dur. Ok, j’en ai chié. Mais j’ai jamais autant appris sur le monde et sur moi-même que pendant mon temps passé ici. J’ai rencontré des personnes géniales (l’auteur de cet article par exemple (prend pas la grosse tête non plus)), vécu des moments supers #zinzins, et découvert beaucoup de choses. Certains pensent qu’on n’a plus de vie en prépa mais je pense que c’est juste une façon différente de la vivre.
Concernant les concours, la pire période n’était pas pour moi celle des épreuves mais plutôt celle des révisions. C’est le moment où t’en peux plus et où tu te dis chaque jour « j’aurais jamais le temps de tout revoir », « je ne sais plus rien » etc. Là ça se joue vraiment au mental. Après une fois que t’y es, il faut juste rester focus, donner le meilleur de soi, et essayer de bien dormir. Je pense que j’étais plus stressée tout au long de l’année qu’au moment des épreuves (sauf pendant les maths parce bon ça reste des maths quoi).
Après la période post concours c’est assez weird, c’est retour à une vie normale. Et puis après t’as du temps, voire même trop de temps. Mais c’est cool, ça te laisse l’opportunité de faire de nouvelles choses comme DORMIR. C’est le moment où tu te concentres sur ton projet professionnel et tes expériences plutôt que sur les concours, et ça fait du bien.
Par contre s’il y a bien quelque chose à Faidherbe qui me manquera à vie c’est la cantine. (oui ça se finit comme ça)
Conseils Agricoles :
Présentation de toi en quelques mots et ce que tu retiens de ton parcours à Faidherbe :
Je m’appelle Victor, j’ai 20 ans et je suis actuellement en 3ème année à l’ISA (Institut Supérieur d’Agriculture) à Lille, en voie de spécialisation en finance agricole. Je suis un ancien Agro, après avoir fait 2 ans en BCPST. Vous me direz que ce que je fais actuellement n’a pas grand-chose à voir avec la prépa et ce que je voulais devenir en entrant en septembre 2016 en prépa ? Mais c’est justement un point positif de la prépa : vous devenez polyvalent et on vous veut comme un atout majeur. Les concours approchant à grand pas, je vais tenter de vous donner du courage pour surmonter ces épreuves (pour les kharrés et khûbes) et ces une ou deux années de prépa qui vous attendent (pour les futurs bizuths et bizuths actuels).
Ce que je retiens de mon parcours à Faidherbe, je m’en sers inconsciemment au quotidien. Au-delà des cours, certains étaient intéressants et d’autres beaucoup moins, c’est avant tout la méthode de travail. Tout préparationnaire se dit un jour « mais à quoi ça sert tout ça, ça ne me servira à rien plus tard ». Je te l’accorde, en terme de connaissances et contenu de cours, ça ne te servira à rien de savoir diagonaliser une matrice. Mais l’objectif de la prépa, ce n’est pas que tu sois capable de faire ça. La prépa apporte énormément en terme de capacité de travail, de méthodes d’organisation, de résistance à la charge de travail et au stress, et elle m’a surtout aidé à approfondir, à toujours faire plus, à me remettre en question et à donner le meilleur de moi-même. C’est à long terme et surtout en travaillant avec des collègues qui n’ont pas fait prépa qu’on voit ce que la prépa nous a apporté. Je n’en fais pas une généralité mais pour moi, c’est comme ça que je le vois. Je ne regrette à aucun moment d’avoir fait prépa, alors qu’aujourd’hui je suis dans une école dans laquelle j’aurai pu rentrer après une Terminale Scientifique.
Explication de ton parcours et de comment tu as vécu tes concours :
Je me souviens de l’apéro au JDP, la veille de la rentrée en 2016, « à l’époque » (c’est papi Victor qui parle), que j’avais dis que je voulais Véto et que quoiqu’il arrive je khûberai s’il faut. Ça ne s’est pas totalement passé comme prévu ah ah. Déjà, c’était la première fois que je n’avais pas peur d’aller dans un endroit sans connaître personne, car au final, personne ne se connaissait. En première année je galerais pas mal en mathématiques. Mais heureusement, alors qu’on entend au lycée qu’en prépa on donne des mauvais cours et on écrase les autres pour gagner des places au concours, j’ai trouvé tout l’inverse à Faidherbe : j’ai trouvé de l’entraide. On a plus ou moins d’affinités avec tout le monde, mais quand on avait besoin d’un coup de pouce, que ce soit pour le travail ou pour le mental, on savait vers qui aller et sur qui compter.
Je m’étais fait un super pote qui est parti en cours d’année. Ça a été assez dur pour être tout à fait honnête. Il a décidé d’abandonner et c'est à ce moment là que je me suis dis que je n’abandonnerai pas. La prépa c’est dur, on ne va pas se mentir, c’est une charge de travail impensable mais ça forge tellement, ça apporte une force mentale incroyable qui est ancrée à jamais en vous.
Pour ce qui est de la révision des concours, j’avais récupéré auprès d’un infini son programme de révision et je m’étais super bien organisé. Il faut savoir que c’est impossible de tout revoir dans les moindres détails et de tout connaître parfaitement. J’avais révisé du mieux que je pouvais et c’est une des fiertés que j’ai et qui n’a pas de prix : j’ai donné mon maximum et je n’ai donc aucun regret. Certes, ce sont 3 semaines pendant lesquelles on vit prépa, on mange prépa, on dort prépa mais la libération est tellement immense à la sortie de la salle d’examens, que c’est 3 semaines de révisions intensives (8h – 13h puis 14h – 22h30) en valent la peine. Aujourd’hui, je suis fier d’avoir survécu à l’enfer ah ah. Retenez que quand vous avez survécu à la prépa, vous êtes capable de survivre à n’importe quelle épreuve.
Un partage de ton bonheur d’infini :
Le bonheur en tant qu’infini, c’est de voir enfin le soleil après 2 ans de vie en ermite. Attention lors de la première sortie n’oubliez pas vos lunettes de soleil car ça pique un peu les yeux. Je rigole bien évident !!! Le bonheur c’est de découvrir la vie étudiante dont tout le monde parle, c’est de ne plus être stressé au quotidien et de savoir désormais résister aisément face au stress. Voilà ce que la prépa m’a en partie apporté. Avant, un examen m’aurait complétement stressé. Aujourd’hui j’y vais beaucoup plus serein avec le désir de vouloir donner le meilleur de moi-même et surtout que je ne sois pas déçu de moi, et pour cela je donne le maximum. Vraiment, le jour où j’ai su que la prépa était terminée, définitivement, pour moi, j’ai eu l’impression de lâcher le fardeau deux fois plus lourd que moi que je portais sur mon dos depuis 2 ans. Vous connaissez cette sensation de libération quand on porte quelque chose de lourd pendant longtemps et qu’enfin on le pose par terre alors que nos muscles sont à bout : et bah ça été la même chose pour moi. Ces sentiments de liberté et de fierté ont participé à mon bonheur quand j’ai franchi la grille de Faidherbe. Et aujourd’hui, le bonheur c’est d’avoir le choix entre sortir boire un verre ou réviser, d’être libre, de faire ce dont tu as envie, de pouvoir enfin avoir et réaliser des projets personnels, d’avoir du temps pour soi. Ce bonheur est d’autant plus grand lorsqu’on a vécu la prépa, je vous l’assure. Sache que toi, oui toi qui a eu le courage de lire jusqu’ici (alors déjà t’auras ton concours car tu as lu mais attend lis jusqu’au bout ce roman), tu connaitras forcément ce bonheur. Et ton bonheur sera d’autant plus important car tu auras ton concours.
Une petite conclusion de vieux :
Je veux, avant de terminer cet interview, vous souhaiter à tous, MP, PC, HK, ECS et AGRO bien sûr, un bon courage pour ces semaines de révisions et de concours. Si vous êtes encore ici, à ce stade précis de la prépa, si proche du but, c’est que vous en êtes capable et que le concours est atteignable, vous avez la force mentale pour y parvenir. Je vous mentirai si je vous disais que je savais que vous décrocherez le concours que vous souhaitez. Et c’est ça le plus important : viser le concours qui vous intéresse le plus, donnez vous à fond, donner le meilleur de vous-même et n’ayez jamais de regret. Focalisez-vous sur vos envies, vos ambitions, et ce n’est pas parce que le voisin ne fait aucune pause dans ces révisions, qu’il travaille jusqu’au lever du soleil qu’il réussira mieux ou qu’il faut vous mettre la pression. Et ce n’est pas parce que vous n’avez pas décroché le concours voulu, que vous ne serez pas plus tard d’excellents ingénieurs, de brillants artistes, de futurs mathématiciens, chercheurs, astrophysiciens, pilotes, écrivains, commerciaux et j’en pense, qui révolutionneront le monde d’aujourd’hui et construirons celui de demain. Et parmi vous, il y a de futurs et excellents vétérinaires, matheux, chimistes, littéraires et gestionnaires d’argent. Vous êtes tous brillants, sachez-le et je vous souhaite le meilleur pour chacun d’entre vous. Faites de votre mieux et n’ayez aucun regret. Et surtout : COUCHEZ-VOUS TÔT ! (Car un concours fatigué est un concours raté).
Bon courage à tous, la vie est encore loin devant nous, nous avons encore pleins de choses à vivre et pourtant, vous avez déjà fait le plus dur.
Et une blague : (que je dédicace à tous mes collègues petits)
Comment fait un nain pour se torcher le c** ? Il court dans l’herbe.
YOU ARE THE BEST NO MATTER WHAT HAPPENS
P.S : N’hésitez-pas à me contacter par Facebook (Victor Laroye) si vous êtes dans un bad mood et que vous avez besoin d’un coup de boost. Je serai là pour vous motiver. Et aussi si jamais vous êtes intéressé par l’ISA.
Courage à tous !
Commentaires
Enregistrer un commentaire